Sous sa forme aigüe, la bronchite se caractérise par une fièvre modérée (rarement au-delà de 38 °C), accompagnée d’une toux sèche qui peut devenir grasse. D’origine virale dans la majorité des cas, elle est généralement précédée par un rhume, une rhinopharyngite ou la grippe. Chez l’enfant et l’adulte en bonne santé, la bronchite aigüe guérit en une dizaine de jours. Cependant, une consultation s’impose si les signes s’aggravent, lorsque la toux dure plus de trois semaines, en particulier chez les personnes à risques de complications (nouveau-nés, personnes âgées ou immunodéprimées, diabétiques, asthmatiques, en cas d’insuffisance cardiaque). La bronchite est considérée comme chronique quand la toux grasse persiste pendant au moins 3 mois par an. Sa forme aggravée correspond à la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), une maladie fréquente chez les fumeurs (toux du fumeur), devenue la 3e cause de mortalité à l’échelle mondiale. Dans une approche globale de la santé, plusieurs solutions naturelles peuvent être envisagées pour prévenir les épisodes infectieux, atténuer certains symptômes, soutenir l’immunité… tout en prenant soin de son hygiène de vie pour limiter les risques de complications ou de récidives, et mieux récupérer.

Cet article a été mis à jour le 18/04/2024

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Top 5 des traitements naturels

1. Pour agir dès les premiers signes et éviter la contagion : l’huile essentielle de Ravintsara.
2. Quand la toux devient grasse : l’huile essentielle d’Eucalyptus Globulus à réserver aux adultes ou l’huile essentielle d’Eucalyptus Radiata à privilégier chez l’enfant.
3. En tisane contre la toux sèche : les fleurs de Guimauve ou de Mauve.
4. Pour protéger les plus fragiles : l’hydrolat de Thym à linalol.
5. En cure de fond avant l’hiver : le macérat de jeunes pousses d’Églantier, spécialiste de la sphère ORL et de l’immunité

Consulter un médecin rapidement si la toux est associée à des sueurs froides, une gêne respiratoire (sifflement, douleurs), du sang dans les glaires ; si la fièvre s’élève ou se prolonge plus de 48h. Un avis médical est également nécessaire pour les bébés, les personnes âgées, immunodéprimées, diabétiques, asthmatiques, en cas d’insuffisance cardiaque…, quand la toux dure plus de trois semaines.

En cas de bronchite aiguë, il est par ailleurs recommandé de boire suffisamment, de préférence des boissons chaudes

Des huiles essentielles avant, pendant et après une bronchite

Pourquoi utiliser des huiles essentielles ?

Qu’il s’agisse de bronchite aigüe ou de bronchite chronique, les huiles essentielles seront incontournables aussi bien en prévention, que pour limiter certains symptômes ou certaines complications. Par la richesse de leurs compositions, elles vont en effet être particulièrement utiles grâce à leurs nombreuses propriétés complémentaires :

  • Anti-infectieuses à large spectre : à la fois antivirales contre la majorité des virus respiratoires responsables des infections qui peuvent évoluer en bronchites (influenza et para-influenza, virus respiratoire syncytial (VRS), adénovirus, rhinovirus....) et antibactériennes contre les germes impliqués dans certaines bronchites et responsables des complications en pneumonie comme avec Streptococcus pneumoniae (même dans des cas de résistance aux antibiotiques).
  • Antitussives, avec un intérêt en cas de toux sèche qui peut être persistante plusieurs jours après une bronchite aigüe et qui peut perturber le sommeil.
  • Expectorantes et fluidifiantes des mucosités quand la toux devient grasse, pour faciliter l’élimination des sécrétions bronchiques.
  • Anti-inflammatoires, balsamiques et antalgiques en cas de mal de gorge associé, de pharyngite (gorge irritée et douloureuse à la déglutition), ou de laryngite (voix qui devient rauque avec possibilité d’extinction de voix).
  • Effet révulsif, utilisé traditionnellement sous forme de cataplasmes chauffants mais moins courants de nos jours.

Certaines précautions seront à respecter en fonction des utilisateurs : contre-indications pendant la grossesse et l’allaitement, voies d’utilisation à privilégier chez les enfants… Concernant les tous petits, une page spécifique leur est dédiée pour savoir quelles huiles essentielles utiliser pour soulager la bronchiolite.

En prévention pour assainir l'air et éviter la contagion

Plusieurs huiles essentielles sont connues pour leurs propriétés assainissantes qui vont permettre de lutter contre la présence dans l’air des germes responsables des rhumes, rhinopharyngites, grippes qui peuvent ensuite évoluer en bronchites. En période d’épidémie, la diffusion d’huiles essentielles permettra également de limiter la contagion tout en améliorant la respiration des personnes malades. Parmi les plus couramment utilisées et les plus souples d’emploi, on citera : l’huile essentielle de Citron et tous les zestes d’agrumes, l’huile essentielle de Ravintsara et l’huile essentielle d’Eucalyptus Radiata.

En diffusion, ces huiles essentielles peuvent s’utiliser seules ou en mélanges, en respectant le nombre de gouttes d’huiles essentielles indiqué sur la notice du diffuseur et les temps de diffusion qui varient en fonction des utilisateurs : chez l’adulte (15 minutes par heure), chez les enfants à partir de 6 ans (5 minutes par heure) ou à partir de 3 mois (5 minutes par heure en l’absence de l’enfant).

Pour agir dès les premiers signes

Quand l’infection n’en est qu’au stade du rhume ou de la rhinopharyngite, que seule la sphère ORL est touchée (voies aériennes supérieures), c’est le moment d’agir pour éviter qu’elle descende dans les bronches. L’huile essentielle d’Eucalyptus Radiata est à privilégier en première intention, sinon on pourra utiliser l’huile essentielle de Ravintsara, surtout s’il s’agit d’une grippe :

  • Chez l’adulte. Par voie orale, 1 à 2 gouttes de l’huile essentielle choisie sur un support neutre (de préférence une cuillerée à café de miel) à laisser fondre en bouche. Jusqu’à 3 fois par jour, pendant 5 jours.
  • À partir de 6 ans. En inhalation, 1 grande inspiration directement au-dessus du flacon ouvert, 4 à 6 fois par jour.
  • À partir de 3 ans, pour les femmes enceintes de plus de 3 mois. Par voie cutanée, diluer l'huile essentielle choisie à 10 % dans une huile végétale (1 dose d'huile essentielle pour 9 doses d'huile végétale). Appliquer 4-5 gouttes du mélange dans le dos et sur la plante des pieds, jusqu'à 3 fois par jour.

Quand la bronchite s’installe

Si les bronches sont atteintes et qu’une toux productive apparaît, l’Eucalyptus Radiata pourra être remplacé par l’huile essentielle d’Eucalyptus Globulus. Elle est en effet très polyvalente tout en agissant encore plus spécifiquement sur la sphère broncho-pulmonaire (expectorante, mucolytique, antispasmodique bronchique, asséchante des mucosités…) tout en étant antivirale et antibactérienne à large spectre. Cependant, elle est contre-indiquée pour les enfants de moins de 6 ans, chez les femmes enceintes et allaitantes…

Il existe par ailleurs d’autres huiles essentielles complémentaires de l’Eucalyptus Globulus ou de l’Eucalyptus Radiata qui pourront être choisies pour renforcer leurs propriétés anti-infectieuses (l’huile essentielle de Tea Tree, l’huile essentielle de Thym à Thymol ou de Thym à Linalol…) et expectorantes (l’huile essentielle de Myrte Vert, l’huile essentielle de Pin Sylvestre ou l’huile essentielle d’Inule Odorante) ou pour calmer l’inflammation des bronches avec des propriétés balsamiques (l’huile essentielle de Sapin Baumier).

La présence d’une toux grasse n’est pas forcément le signe d’une aggravation de la maladie, mais si la gêne respiratoire ou la fièvre deviennent trop importantes, un avis médical est nécessaire.

À partir de 6 ans :

  • Par voie cutanée : diluer l'huile essentielle d'Eucalyptus Globulus à 10 % dans une huile végétale (1 dose d'huile essentielle pour 9 doses d'huile végétale). En application sur le thorax et le haut du dos pour bénéficier de son effet révulsif. Il est également possible d’utiliser plusieurs huiles essentielles en synergie contre la toux grasse
  • En inhalation humide : déposer 5 gouttes d’huile essentielle d’Eucalyptus Radiata dans un bol d’eau chaude. Respirer les vapeurs pendant 10 minutes en protégeant les yeux, 2 à 3 fois par jour. Contre-indiqué en cas d’asthme.
  • Dans le bain : il est possible de préparer un sel de bain contre les infections respiratoires avec plusieurs huiles essentielles pour profiter de leurs bienfaits synergiques.

À partir de 3 ans, chez les femmes enceintes de plus de 3 mois ou allaitantes : 

  • Par voie cutanée : diluer l'huile essentielle d’Eucalyptus Radiata à 10 % dans une huile végétale (1 dose d'huile essentielle pour 9 doses d'huile végétale). Appliquer 4-5 gouttes du mélange dans le dos et sur la plante des pieds, jusqu'à 3 fois par jour pendant 10 jours maximum. Il est également possible d’utiliser plusieurs huiles essentielles en synergie contre la toux grasse.
  • En inhalation sèche : déposer 4 à 5 gouttes d'huile essentielle d'Eucalyptus Radiata sur un mouchoir ou sur un stick inhalateur. À respirer profondément 3 à 4 fois par jour.

Pour toutes les personnes sensibles, il sera toujours possible d’utiliser des hydrolats en alternatives aux huiles essentielles ou en complément pour des soins plus doux (voir ci-après).

En fin de bronchite (toux sèche et extinction de voix)

Le début d’une bronchite est d’abord marqué par l’apparition d’une toux sèche. A ce stade, il est préférable de s’attaquer à la cause virale (ou bactérienne) comme indiqué ci-dessus. L’usage des médicaments antitussifs est d’ailleurs restreint à la toux sèche si elle devient gênante, ou quand elle perturbe trop le sommeil, et seulement quelques jours sans avis médical.

C’est donc plutôt quand l’épisode infectieux est terminé et qu’une toux d’irritation non productive s’installe que certaines huiles essentielles vont prendre le relai. Le réflexe rapide à avoir sera alors le Cyprès de Provence (réservée aux adultes et adolescents), également efficace si la toux s’accompagne d’une laryngite avec une extinction de la voix. Pour les enfants et les femmes enceintes, on s’orientera vers la Camomille Romaine, plus souple d’emploi. Et, quand cette toux sèche perturbe trop le sommeil, il existe encore d’autres solutions naturelles en cas d’insomnie.

  • Chez l’adulte. Par voie orale : 1 à 2 gouttes de l’huile essentielle de Cyprès de Provence sur un support neutre (de préférence une cuillerée à café de miel) à laisser fondre en bouche. Jusqu’à 3 fois par jour, pendant 5 jours.
  • À partir de 3 ans, pour les femmes enceintes de plus de 3 mois. Par voie cutanée : diluer l'huile essentielle de Camomille Romaine à 10 % dans une huile végétale (1 dose d'huile essentielle pour 9 doses d'huile végétale). Appliquer 4-5 gouttes du mélange dans le dos et sur le thorax, jusqu'à 3 fois par jour pendant 10 jours maximum.

La Propolis en prévention ou en accompagnement

Pourquoi l’utiliser ?

La Propolis est cette résine que les abeilles récoltent sur les bourgeons de certains arbres et qu’elles utilisent pour protéger la ruche des affections microbiennes. Véritable barrière contre les agents pathogènes, la Propolis possède de très bonnes propriétés anti-infectieuses et immunostimulantes. Elle sera particulièrement intéressante :

  • en soutien de la sphère ORL et pulmonaire, sous forme de cure en prévention ;
  • pendant un épisode infectieux, en complément des autres approches naturelles.
Comment l’utiliser ?
  • Adultes et adolescents : 15 gouttes d’extrait hydroalcoolique de Propolis diluées dans un verre d’eau, dans une cuillère à café de miel ou une tisane tiède, matin et soir, pendant 3 semaines. À prendre à distance des repas, et renouveler après une semaine de pause si nécessaire. Bien agiter avant utilisation.
  • Sous forme d’extrait hydroalcoolique, la Propolis est déconseillée aux enfants de moins de 6 ans, aux femmes enceintes, et en cas d’allergie aux produits de la ruche.

Des plantes pectorales en tisanes

Dans quels cas privilégier les tisanes ?

Pour les personnes qui aiment prendre le temps d’une tisane ou celles qui ne peuvent pas utiliser les huiles essentielles, les infusions de plantes sont des alternatives naturelles très intéressantes. Elles sont certes moins concentrées que les huiles essentielles mais leurs effets sur la sphère respiratoire sont largement reconnus. C’est même l’un de leurs domaines de prédilection avec de très nombreuses plantes aux propriétés antiinfectieuses, anti-inflammatoires et expectorantes, antitussives ou encore stimulantes de l’immunité.

En cas de bronchites, il est par ailleurs recommandé de boire en grandes quantités, de préférence des boissons chaudes. Les tisanes sont alors doublement indiquées ! En plus de leurs propriétés médicinales, elles contribuent en même temps à une bonne hydratation qui va favoriser la production de mucosités plus fluides et plus faciles à évacuer.

Quelles plantes choisir ?

Traditionnellement appelées « pectorales », 7 fleurs (Bouillon Blanc, le Coquelicot, la Guimauve, Mauve, Pied de Chat, Tussilage et Violette) et 2 autres parties de plantes (bourgeons de Pin et feuilles d’Eucalyptus) se retrouvent encore aujourd’hui dans des mélanges contre les infections bronchiques et pulmonaires, pour soulager la toux, adoucir la gorge et réduire les inflammations au niveau respiratoire.

Pour préparer une tisane pectorale, nous vous proposons, de privilégier les plantes suivantes, à utiliser seules ou en mélange :

  • L’Eucalyptus et le Thym : réputés pour leurs propriétés expectorantes, antitussives et anti-infectieuses, incontournables en période hivernale ;
  • Une ou plusieurs plantes « à mucilages » pour leurs propriétés adoucissantes et émollientes, utiles contre la toux sèche mais aussi pour favoriser l’élimination des sécrétions en cas de bronchite productive : Bouillon Blanc, Guimauve ou Mauve
  • Pour la saveur et l’aspect, il est possible d’ajouter certaines plantes tout en renforçant les propriétés du mélange : quelques graines de Fenouil (anti-inflammatoires et expectorantes), quelques fleurs de l’Hibiscus (source de mucilages, de vitamines C et de polyphénols anti-oxydants) et, avec modération, de la Réglisse (anti-inflammatoire et très polyvalente).
Comment les utiliser ?
  • En infusion : pour une tasse, verser de l’eau frémissante (idéalement à une température de 80-90°C) sur une cuillerée à soupe de plantes sèches ou d’un mélange. Couvrir et laisser infuser pendant 10 à 15 minutes puis filtrer la préparation. Boire 2-3 tasses par jour.
  • En inhalation : préparer une infusion d’Eucalyptus avec une cuillerée à soupe de feuilles sèches coupées. Inhaler les vapeurs pendant une dizaine de minutes.

Des hydrolats pour les personnes fragiles

Dans quels cas privilégier les hydrolats ?

Beaucoup moins concentrés que les huiles essentielles, les hydrolats sont plus souples d’emploi. Ils contiennent néanmoins des molécules actives perceptibles à leur odeur aromatique. En bain ou par voie orale, ils permettront de prendre soin des jeunes enfants, des femmes enceintes, des personnes plus âgées qui peuvent souffrir de bronchite chronique… et de tous en période de convalescence.

Rapides et faciles à utiliser, les hydrolats plairont aussi à ceux qui sont pressés et n'ont pas le temps de préparer une tisane.

Quels hydrolats choisir ?
  • L’hydrolat d’Eucalyptus Globulus est, comme son huile essentielle, un incontournable de la sphère respiratoire. Particulièrement polyvalent, il pourra être utilisé seul ou en association.
  • L’hydrolat de Thym à Linalol va être intéressant à plusieurs titres, à la fois pour protéger les voies respiratoires, pour stimuler les défenses immunitaires et comme tonique en cas de fatigue. Il est particulièrement adapté aux enfants sujets aux infections ORL à répétition ainsi qu’aux adultes en convalescence ou souffrant de maladies infectieuses chroniques.
  • Par ses propriétés mucolytiques et expectorantes, l’hydrolat de Romarin à Verbénone conviendra plutôt en cas de bronchite chronique.
Comment les utiliser ?

Les hydrolats peuvent être utilisés, seuls ou en mélange, ponctuellement ou en cures d’une vingtaine de jours pour une action plus profonde :

  • À partir de 3 mois. Par voie cutanée : ajouter 1 cuillère à café dans l'eau du bain.
  • À partir de 6 mois. Par voie orale : ajouter 1 cuillère à café d'hydrolat dans l'eau du biberon, à boire 2 fois par jour pendant 15 jours.
  • Pour adultes. Par voie orale : ajouter 1 cuillère à soupe d'hydrolat dans 1 L d'eau à boire le long de la journée durant 3 semaines maximum.

Les hydrolats serviront également à remplacer l’eau utilisée dans un brumisateur pour être diffusés, avec ou sans huiles essentielles. Les bronchites étant favorisées par l’assèchement de l’air avec le chauffage d’hiver, cette forme de diffusion contribuera par ailleurs à humidifier l’air.

Des macérats de bourgeons pour soutenir le système respiratoire et l’immunité

Dans quels cas la gemmothérapie est-elle pertinente ?

La gemmothérapie va être surtout être intéressante :

  • en prévention en cas d’infections ORL à répétition ou de bronchite chronique,
  • en accompagnement des autres traitements dans la phase aigüe d’une bronchite,
  • pendant la période de convalescence.

Plusieurs macérats de bourgeons sont en effet connus pour avoir des effets sur la sphère respiratoire et le système immunitaire. Ils sont assez souples d’emploi, mais compte tenu de la présence d’alcool dans leur composition, les macérats de bourgeons sont déconseillés chez l’enfant de moins de 3 ans et les femmes enceintes.

Quels macérats choisir ?

Certains macérats sont incontournables comme le Cassis et l’Églantier. D’autres auront une action plus ciblée. Voici une sélection de macérats à utiliser seuls ou en mélange en cas de problèmes touchant les voies respiratoires. À choisir en fonction du type de bronchite et du stade de leur évolution :

  • Dès les premiers signes d’une infection ORL initiale (rhume, grippe), en phase aigüe d’une bronchite, mais aussi en cas de fatigue pendant la période de convalescence : le macérat de bourgeons de Cassis pour sa polyvalence et son action cortisone-like. Compte tenu de son effet stimulant, il est recommandé de le prendre de préférence le matin.
  • En complément du Cassis, en phase aigüe des affections respiratoires et en prévention des maux de l’hiver : le macérat de jeunes pousses d’Églantier, spécialiste de la sphère ORL et de l’immunité. C’est un macérat très pédiatrique, mais il conviendra également aux adultes.
  • Quand la bronchite devient productive avec l’apparition de mucosités et d’une toux grasse : le macérat d’Aulne Glutineux, spécialiste des bronches, pour son pouvoir asséchant avec le soutien du macérat de Peuplier aux propriétés anti-infectieuses et anti-inflammatoires « propolis-like ».
  • En cas de bronchite chroniquele macérat de Ronce est davantage indiqué chez l’adulte, notamment en accompagnement d’un traitement des d’insuffisances respiratoires comme la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).
  • Après une bronchite, en période de convalescence, d’autres macérats que le Cassis pourront prendre le relai comme le macérat de bourgeons de Chêne en cas de fatigue, de perte d’appétit ou le macérat de bourgeons de Noyer pour restaurer l’immunité surtout s’il y a eu un traitement antibiotique.
Comment les utiliser ?

Concernant la bronchite, les macérats pourront aussi bien s’utiliser :

  • en cure ponctuelle de 3 semaines pendant l’épisode aigu ou la période de convalescence,
  • en cure longue ou préventive de plusieurs mois en cas d’infections ORL à répétition ou de bronchites chroniques. Avec un rythme de 3 semaines de prise par mois et 1 semaine de pause.
  • en cure d’entretien, plutôt chez l’adulte, pour soutenir la sphère respiratoire sur la durée, avec plusieurs options au choix : 10 jours par mois ou 3 semaines par trimestre ou 3 jours par semaine.

Dans tous les cas, les doses habituelles sont les suivantes :

  • Adultes et adolescents : 5 à 15 gouttes par jour dans un verre d'eau (ou pures), 15 minutes avant le repas, pendant 3 semaines. Commencer par 5 gouttes et augmenter au fur et à mesure (par exemple : 5 gouttes la première semaine, 10 la deuxième et 15 la dernière).
  • Enfants de + de 3 ans : 1 goutte par jour pour 10 kilos, en commençant par une goutte et en augmentant progressivement la dose (par exemple : un enfant de 9 ans pesant 40 kilos pourra ingérer jusqu'à 4 gouttes).

Des plantes adaptogènes et toniques pour accompagner la convalescence

Il est souvent difficile de récupérer après un épisode de bronchite. Plusieurs plantes vont alors permettre d’accompagner cette période de convalescence. Recommandées pour lutter contre la fatigue et soutenir l’immunité, il s’agit des plantes :

  • adaptogènes : les racines d’Eleuthérocoque, Ginseng ou Rhodiole qui s’utiliseront plutôt sous forme d’extraits pour garantir leur qualité et leur teneur en principes actifs. Elles sont cependant déconseillées chez les enfants avant 12 ou 18 ans et chez la femme enceinte ou allaitante. Un avis médical est par ailleurs recommandé chez les personnes souffrant de maladies auto-immunes ou prenant un traitement de longue durée.
  • toniques : la cannelle en poudre ou en bâtons (à prendre en infusion), des sources de vitamine C (soutien du système immunitaire, réduction de la fatigue, effet antioxydant) comme les poudre d’Acérola ou de Camu Camu et les baies de Goji.

Des oligo-éléments pour corriger le terrain

La notion de terrain est très largement utilisée dans le domaine de la santé naturelle où le malade et la maladie sont abordés dans leur globalité. L’oligothérapie est une approche qui utilise des minéraux en très faibles quantités (oligo-éléments) pour rééquilibrer un organisme en tenant compte du terrain, ou de la « diathèse », de chaque personne. Il s’agit de médicaments utilisés en cure comme « modificateurs de terrain » :

  • Manganèse-Cuivre : dans les états infectieux chroniques ou allergiques touchant le nez, la gorge et les oreilles, caractéristiques de la diathèse « hyposténique » (personne fatigable avec des difficultés de concentration).
  • Cuivre-Or-Argent : dans les convalescences de maladies infectieuses et les états de fatigue, caractéristiques de la diathèse « anergique » (manque de vitalité générale physique et intellectuelle, troubles du sommeil).

Comme les autres approches de terrain telles que la gemmothérapie, l’oligothérapie aide les organismes à combattre les maladies, mais leur action seule n'est généralement pas suffisante pour des pathologies comme les bronchites qui peuvent nécessiter un traitement spécifique.

Conseils complémentaires et hygiène de vie

L'importance de la qualité de l'air

Plusieurs facteurs liés à l’environnement et au mode de vie sont connus pour favoriser et entretenir les bronchites. En tenir compte, va permettre d’agir sur les 3 niveaux de prévention : primaire (éviter leur apparition), secondaire (limiter leur évolution) et tertiaire (réduire les complications et les risques de récidives). Veiller à la qualité de l'air, couvrir ses besoins nutritionnels et prendre en compte les effets du stress vont être les piliers de cette approche préventive des bronchites, qu’elles soient aigues ou chroniques...

L’exposition à de la fumée de cigarette, des gaz toxiques (pollution intérieure, urbaine ou industrielle), des poussières, des moisissures, un air trop sec… sont autant de facteurs irritants pour la muqueuse des voies respiratoires, favorables au développement et à l’entretien de pathologies inflammatoires et infectieuses comme l’asthme ou les bronchites. D’où l’importance de :

  • Aérer régulièrement son logement et son lieu de travail, même en hiver.
  • Utiliser des humidificateurs durant toute la période de chauffage en hiver, si l’humidité de l’air est insuffisante.
  • Éviter si possible les endroits où l’air est pollué.
  • Éviter les lieux enfumés et prendre des mesures pour arrêter de fumer, tout particulièrement en cas de bronchites chroniques.

En l’absence de traitement permettant de guérir de la BPCO, ces mesures sont les seules susceptibles d’interrompre sa progression et de retarder l’installation d’une insuffisance respiratoire irréversible.

Prendre soin de son immunité par l’alimentation

La nutrition joue un rôle important, mais trop souvent sous-estimé, dans le renforcement des défenses immunitaires. Prendre soin de son alimentation va donc permettre à tous les âges de la vie d’être moins fragile vis-à-vis des infections respiratoires et de récupérer plus vite en cas de bronchite. Certains apports seront tout particulièrement importants à couvrir :

  • Vitamine D : bien connue pour son rôle dans la constitution des os, cette vitamine est aussi et surtout très importante pour l’immunité. Sans forcément être en carence, nous sommes nombreux à être en déficit, surtout l’hiver… Il est donc vivement recommandé d’envisager une complémentation préventive ou curative selon les cas, à valider avec un professionnel de santé.
  • Fer : il intervient lui aussi dans le fonctionnement du système immunitaire et son déficit dans la population générale est également très fréquent, en particulier chez les femmes non ménopausées, les enfants sujets aux infections à répétition, les personnes suivant un régime végan… La complémentation se fera sur la base de dosages biologiques et d’un avis médical. La Spiruline peut par ailleurs être intéressante en cure d’entretien.
  • Magnésium, Zinc, Sélénium : tous ces minéraux sont impliqués dans la fonction immunitaire. En fonction du mode de vie (ex : impact du stress sur les besoins en magnésium) et des habitudes alimentaires, une complémentation pourra être utile.
  • Vitamine C et autres antioxydants : que ce soit pour leur rôle direct dans l’immunité ou la gestion du stress oxydant en cas d’infection, toutes les sources seront bienvenues en commençant par donner une place de choix aux fruits et légumes frais, de saison et variés, sans oublier les épices et les plantes aromatiques. Certains superaliments pourront aussi être pris sous forme de cure.
  • Acides gras essentiels : l'équilibre entre les omégas 3 et les omégas 6 dans notre alimentation est fondamental pour la régulation de nos mécanismes de défense (l’inflammation et l’immunité). Notre alimentation moderne étant fortement déséquilibrée en faveur des omégas 6, on veillera à limiter la consommation des huiles végétales trop riches en omégas 6 (ex : huile de tournesol et d’arachide) et à apporter tous les omégas 3 (ALA, EPA et DHA) au travers de sources alimentaires végétales (ex : huiles de colza, noix, lin, chanvre...) ET animales (ex : petits poissons gras)… avant, si nécessaire, d’envisager le recours à des compléments alimentaires.
  • Protéines : on oublie souvent que les acides aminés, constitutifs des protéines, sont indispensables à la synthèse des anticorps. D’où l’importance de bien couvrir les besoins avec des sources variées de protéines végétales (légumineuses, amandes et noix, céréales non raffinées) et pas seulement animales.
  • Pré et probiotiques pour contribuer à la bonne santé de la flore intestinale qui héberge 60 à 70% de notre système immunitaire ! L’alimentation moderne s’étant appauvrie en prébiotiques, il est conseillé là-aussi de limiter les aliments trop raffinés et d’augmenter ses apports en fibres en respectant au mieux l’équilibre entre les fibres solubles et insolubles. Certaines souches de probiotiques permettraient même de réduire spécifiquement la fréquence des infections respiratoires.

Dans tous les cas, il est recommandé d’éviter le plus possible les fast-foods, les plats et viennoiseries industriels, les fritures, les produits trop raffinés ou transformés… Ils sont connus pour favoriser les allergies, le déséquilibre immunitaire, le stress oxydant et l’inflammation… propices au développement et à l’entretien de nombreuses pathologies dont les maladies respiratoires.

Concernant l’éviction des produits laitiers, le sujet est quant à lui davantage polémique. Aucune étude scientifique ne permet encore d’établir un lien significatif entre la surproduction de mucosités respiratoires et la consommation de lait, que ce soit par rapport à la caséine (protéine du lait) ou une intolérance au lactose.

La gestion du stress, le sommeil et l'activité physique

Une mauvaise alimentation, mais également les situations de stress à répétition, le manque de sommeil ou la sédentarité ont de nombreuses répercussions sur l’organisme en général et sur le système immunitaire en particulier. D’où l’intérêt de prendre soin de son hygiène de vie pour être moins vulnérable aux infections respiratoires.

  • Pour la gestion du stress, chacun pourra choisir la méthode qui lui convient le mieux en fonction de ses goûts et de son mode de vie : méditation, respiration profonde, yoga… toutes ces techniques anti-stress ont fait l’objet d’études permettant de valider leur efficacité. Les plus pressés choisiront l’olfaction des huiles essentielles ou la cohérence cardiaque qui, en quelques minutes, permettent de réduire significativement le niveau de stress.
  • La qualité du sommeil étant indispensable pour le bon fonctionnement du système immunitaire, toutes les approches pour mieux dormir seront utiles à mettre en place en cas de baise d’immunité.
  • Moins de sédentarité et plus d’activité physique. La pratique d’une activité physique modérée et régulière est, quel que soit l’âge, essentielle pour l’immunité, le maintien des capacités respiratoires… et la santé en général. Dans ses recommandations, l’ANSES rappelle qu’elle n’a pas besoin d’être intensive pour être efficace. C’est surtout la régularité qui importe. Selon la Haute Autorité de Santé, elle peut même faire l’objet d’une prescription en cas de BPCO compte tenu de ses « effets bénéfiques sur la dyspnée, la sensation de fatigue, la tolérance à l’exercice et la qualité de vie ».

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Bibliographie

Publication : Haute Autorité de Santé (2006). Traitement de la toux et de l’expectoration dans les bronchites. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/traitement_de_la_toux_et_lexpectoration_dans_les_bronchites.pdf

Publication : Haute Autorité de Santé (2018). Prescription d’activité physique et sportive Bronchopneumopathie obstructive. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2018-10/ref_aps_bpco_vf.pdf

Publication : Thiara, G., & Goldman, R. D. (2012). Consommation de lait et production de mucus chez les enfants asthmatiques. Canadian Family Physician, 58(2), e98–e100.

Publication : ANSES (2022). Effets indésirables induits par la réglisse consommée dans le cadre alimentaire Étude des cas enregistrés par les centres antipoison (de janvier 2012 à décembre 2021) Connaître, évaluer, protéger Rapport d’étude de toxicovigilance. https://www.anses.fr/fr/system/files/Toxicovigilance2022AUTO0077Ra.pdf.

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