Le henné est utilisé depuis très longtemps, par différentes populations du monde. Son étendue d’utilisation est liée à ses vastes zones d’implantation. Il était déjà très utilisé pour soigner et comme produit de beauté pour son pouvoir colorant. On le retrouve aussi lors de rites religieux tels que les mariages.
Le henné serait originaire de Mésopotamie et son utilisation en tant que cosmétique était très répandue au temps de l'Egypte ancienne. D’ailleurs, après des analyses sur la momie de Ramsès II, il a été rapporté qu’il se teignait les cheveux avec du henné, ce qui lui aurait procuré une couleur rousse.
A l'époque, le henné était mélangé à du sang pour obtenir une couleur de cheveux rousse à reflets orangés et à de l'indigo pour obtenir une couleur noire.Par la suite, ce sont les Romains qui sont passés maîtres en terme de colorations capillaires végétales. Ils ont commencé à mélanger le henné à d'autres poudres végétales colorantes afin d'obtenir différentes teintes.
Puis, ce sont les Arabes qui ont répandu l'utilisation du henné en Afrique et en Andalousie. Cependant, cette pratique s'est très peu répandue en Occident où le henné ne fut introduit qu'au cours du XVIe siècle via l'Afrique du Nord et le Moyen Orient.Ce n'est qu'au XIXe siècle que le henné fit son apparition en France comme teinture capillaire.
Les plus anciennes traces de tatouages au henné remonteraient à environ 9 000 ans, dans la cité de Catal Huyuk en Turquie, où le tatouage au henné avait un contexte religieux lié au culte d'une déesse de la fertilité.
Des traces de henné ont aussi été retrouvées sur les momies datant de l'Egypte ancienne. Les Egyptiens se coloraient les ongles et les cheveux à l'aide de cette plante.
La légende de Baal et Anath, rédigé vers 2100 avant JC en Syrie, révèle que le henné était utilisé dans les rites de mariage, en tatouages sur les mains des femmes.
Puis la pratique du tatouage s'est répandue jusqu'à l'Afrique du Nord et la péninsule ibérique.
Ce n'est qu'au Vème siècle que l'art du tatouage au henné s'est introduit en Inde, où la pratique était appliquée autant sur les femmes que les hommes et les divinités.
Mais ce n'est qu'à partir du XIIe siècle que la tradition du Mehndi, c'est-à-dire art du tatouage au henné, s'est véritablement installée dans la culture musulmane. Les motifs, les préparations et les techniques d'applications se sont alors développés pour devenir plus sophistiqués et étaient employés sur les femmes pour l'esthétique et/ou la religion comme durant les cérémonies de mariage pour apporter bonheur et chance à la future mère, sur la plante des mains et des pieds. Le henné protège celui qui accomplit les rites. Il pouvait avoir une signification magique lors de rituels où des signes protecteurs étaient tatoués sur la peau.
Le fait d’utiliser le henné permettait également de se différencier culturellement des Arabes, c’est ainsi que les femmes berbères se tatouaient le visage au henné ainsi que la paume des mains ou le dessous des pieds, ce qui en même temps affichait leur statut social. En Inde, l’utilisation du henné est réservée aux cérémonies ou occasions religieuses.
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