Le Gingembre a-t-il un effet sur la testostérone chez l’homme ?

Le Gingembre permet d’augmenter le niveau de testostérone en améliorant les mécanismes de sa fabrication. Cette dernière est une hormone androgène qui est principalement fabriquée au niveau des testicules chez l’homme, et produite par les ovaires en petite quantité chez la femme. Des études réalisées sur des rats ont permis de démontrer qu’une prise de 100 mg/kg de poids corporel de Gingembre en poudre, tous les jours pendant 20 jours, avait permis d’augmenter significativement le taux sérique de testostérone. Les chercheurs expliquent que cette activité du Gingembre serait due à sa composition en principes actifs, notamment le 6-Gingérol et le 6-Shogaol. Ceux-ci seraient en effet impliqués dans :

• L’augmentation du cholestérol au niveau des testicules : la testostérone est fabriquée principalement dans les cellules de Leydig présentes au niveau des testicules, à partir du cholestérol dont il est dérivé.

• La réduction du stress oxydatif et la peroxydation des lipides au niveau des testicules : un niveau élevé de stress oxydatif libère des radicaux libres qui entraînent une perturbation dans la fabrication optimale de la testostérone.

• L’augmentation de la production d’Hormone Lutéinisante (LH) : hormone permettant de stimuler la production de testostérone.

• L’augmentation de l’activité des enzymes antioxydantes : la superoxyde dismutase (SOD), la catalase (CAT) et la glutathion peroxydase (GPx) sont des enzymes puissantes qui permettent de réduire le stress oxydatif. Elles améliorent aussi le mécanisme de défense antioxydant contre les pro-oxydants au niveau des cellules des testicules, favorisant ainsi la biosynthèse de la testostérone.

• La régulation de la glycémie : une forte corrélation a été démontrée entre le diabète de type II et un taux de testostérone bas.

• L’augmentation de la production d’oxyde nitrique (NO) : Les NO sont de puissants anti-inflammatoires, connus pour leur effet vasodilatateur. Ils permettent d’augmenter le flux sanguin au niveau des testicules. Ces deux paramètres permettent donc d’augmenter la production de la testostérone. 

À l’heure actuelle, une seule étude a été menée sur des hommes infertiles et a permis de démontrer une amélioration sur les paramètres séminaux et de fécondité. L’utilisation du Gingembre pendant 3 mois a permis d’observer une augmentation de 17,7 % des concentrations de testostérone. La dose de Gingembre n’a pas été précisée, mais cela laisse présager son effet positif. D’autres essais cliniques sont indispensables afin d’évaluer et d’affirmer le potentiel de cette épice chez l’homme.

Le fort pouvoir antioxydant du Gingembre permet d’améliorer la qualité des spermatozoïdes. En effet, plusieurs études réalisées in vivo ont permis d’avancer des preuves solides sur le Gingembre quant à sa capacité à améliorer la qualité du sperme et les caractéristiques principales des spermatozoïdes. Cela serait en partie due aux mêmes mécanismes qui améliorent la production de testostérone : le gingérol et le shogaol perturberaient la formation des radicaux libres grâce à leur pouvoir antioxydant et anti-inflammatoire et agiraient aussi sur les niveaux d’hormones gonadotropes (FSH, LH) et sexuelles (testostérone).

Il faut savoir aussi qu’une diminution du flux sanguin vers les testicules réduit la production de testostérone, ce qui entraîne une hypo-spermatogénèse. L’utilisation du Gingembre est alors très avantageuse puisqu’il a permis, au cours de cette étude, d’améliorer la concentration des spermatozoïdes, leur motilité, leur fiabilité, leur quantité, leur morphologie et d’assurer l’intégrité de l’ADN (pour qu’il puisse rester compacté afin d’être transporté jusqu’à l’ovule pour assurer la fécondation) et de la membrane.

Tous ces paramètres pris en compte permettraient alors d’augmenter la fertilité des spermatozoïdes. Chez l’homme, des essais cliniques sont encore nécessaires afin d’évaluer l’efficacité du Gingembre sur les caractéristiques des spermatozoïdes.

Le Gingembre possède des principes actifs, dont le gingérol et le shogaol, qui ont un effet dit aphrodisiaque. Celui-ci est dû principalement à leurs propriétés vasodilatatrices (qui dilatent les vaisseaux sanguins) et tonifiantes (qui agissent sur les fonctions métaboliques, principalement les fonctions sexuelles). Par ailleurs, le Gingembre est impliqué dans l’augmentation de la production d’oxyde nitrique (NO) qui est connu des médecins pour son effet vasodilatateur. Ce dernier joue un rôle très important dans la relaxation des fibres musculaires lisses qui entourent les corps caverneux du pénis ou du clitoris. Cette action permet alors d’augmenter l’afflux sanguin et d’irriguer les organes génitaux, entraînant par la suite l’érection du pénis chez l’homme, ou l’engorgement du clitoris chez la femme. Le Gingembre joue un rôle dans la lutte contre la fatigue et l’impuissance sexuelles.

Toutefois, une déficience ou une baisse de testostérone peut influencer le désir et les performances sexuelles chez l’homme ainsi que sa qualité de vie (peu d’énergie, mauvaise humeur ou concentration, diminution de la force musculaire et de l’endurance, développement des seins, etc.). Il est donc important de connaître la cause d’une baisse de libido avant d’utiliser des solutions naturelles pour y remédier, et de demander l’avis d’un professionnel de santé.

Le Gingembre peut accompagner les viandes, les soupes, les entrées froides ou chaudes, les marinades, les gâteaux, les confitures et les boissons. Les doses journalières recommandées pour toutes les formes de Gingembre sont les suivantes :

• Gingembre en poudre : jusqu’à 4 g par jour ce qui équivaut à une cuillère à café environ.

• Gingembre séché : entre 1 à 2 cuillères à café par jour de racines séchées. 250 mg pour les femmes enceintes et allaitantes.

• Gingembre frais : jusqu’à 10 à 15 g par jour de rhizomes frais.

• Huile essentielle de Gingembre (pour la libido seulement) : Déposer 3 gouttes d'Huile essentielle de Gingembre dans 10 gouttes d'huile végétale de Noisette par exemple, en application le long de la colonne vertébrale et en bas du dos, deux fois par jour pendant 10 jours.

Faire bouillir pendant 2 à 3 minutes l’équivalent d’une tasse d’eau dans une casserole en y ajoutant 10 à 15 g de Gingembre frais épluché et coupé en lamelles ou en rondelles. Laisser reposer pendant 5 à 10 minutes. Filtrer ensuite la préparation et la verser dans une tasse. Ajouter le jus d’un demi-citron frais et du miel si nécessaire pour sucrer votre boisson. 

Faire bouillir l’équivalent de deux tasses de lait (ou boisson végétale) ou d’eau dans une casserole. Retirer ensuite la casserole du feu et ajouter 5 g de Gingembre en poudre ou 10 à 15 g de Gingembre frais râpé pour mieux libérer ses saveurs. Plus la préparation va infuser, plus elle sera piquante. Au bout de 10 à 15 minutes, filtrer la boisson et ajouter un thé à infuser de son choix, et du miel si nécessaire pour sucrer.

• 115 g de farine

• 45 g de beurre

• ½ sachet de levure chimique

• 1 cuillère à café de Gingembre en poudre

• 50 g de cassonade

• 2 œufs

• 1 cuillère à café de Cannelle en poudre

Préchauffer le four à 180 °C (Thermostat 6). Mélanger à la farine, la levure, le Gingembre et la Cannelle dans un récipient. Dans un autre bol, écraser à la fourchette le beurre et la cassonade. Y incorporer les œufs puis mélanger. Verser le premier récipient dans le deuxième bol et mélanger jusqu’à l’obtention d’une préparation homogène. À l’aide d’une cuillère, disposer de petites noix de la préparation sur un lèchefrite, recouvert d’un papier ou d’un tapis de cuisson, en laissant assez d’espace entre chaque biscuit. Cuire pendant 15 minutes puis servir avec un thé ou une tisane.

• Il est recommandé d’augmenter sa consommation de Gingembre progressivement jusqu’aux doses journalières recommandées pour ne pas voir apparaître d’effets indésirables : irritation de la gorge ou de la bouche, brûlures gastriques. Si les doses journalières recommandées ne sont pas respectées, des troubles digestifs peuvent rapidement s’installer, dont des gaz, des ballonnements et des diarrhées.

• Les principes actifs du Gingembre, à savoir le gingérol et le shogaol peuvent avoir des interactions avec des traitements anticoagulants, antidiabétiques et hypotenseurs.

• Le Gingembre est fortement contre-indiqué en cas d’obstruction des voies biliaires. Non seulement il contient des minéraux (phosphore, calcium, sodium…) qui pourraient favoriser l’apparition de calculs biliaires, mais il a aussi des propriétés cholérétiques (stimule la production de bile par le foie).

• Hors usage alimentaire, le Gingembre et la supplémentation en gingérol, shogaol ou paradol sont à éviter chez les femmes allaitantes, et les enfants de moins de 6 ans. Les femmes enceintes doivent demander l’avis de leur médecin traitant.

• Avant une intervention chirurgicale, ou avant l’accouchement, le Gingembre est fortement contre-indiqué en raison d’un risque hémorragique étant donné ses propriétés vasodilatatrices.

• Les femmes enceintes de moins de 3 mois ne doivent pas utiliser les huiles essentielles.