Comment différencier les huiles essentielles d'Eucalyptus ?

Certainement le plus connu, l’Eucalyptus Globulus, ou Eucalyptus Globuleux pour les intimes, a été découvert par le botaniste Labillardière lors de l’expédition de La Pérouse dans les années 1780. Cela lui valu son nom latin Eucalyptus globulus Labillardière où Eucalyptus correspond à son genre et globulus à son espèce, faisant référence à la forme particulière de l’opercule du fruit.

Cet arbre, pouvant mesurer 40 à 80 m de haut, donne des feuilles à l’odeur particulièrement forte dûe à l’huile essentielle qu’elles produisent. Traditionnellement, les aborigènes brûlaient ses feuilles pour assainir l’atmosphère des chambres des malades. Actuellement, ces propriétés sont toujours utilisées, mais l’évolution veut qu’on utilisera plutôt son huile essentielle et un diffuseur électrique pour éviter d’enfumer son salon. Ah, c’est beau la technologie ! De toutes les huiles essentielles d’Eucalyptus, elle tire son originalité de sa spécificité des voies respiratoires inférieures. Celles-ci comprennent la trachée, les bronches, bronchioles et les alvéoles pulmonaires. Cette particularité provient de sa composition, avec une grosse concentration de 1,8-cinéole, aussi appelé eucalyptol (on comprend mieux pourquoi) mais surtout d’alpha pinène.

Aussi appelé Eucalyptus Radié, Eucalyptus radiata Siebold (P.F.von) de son nom latin a été découvert comme son nom l’indique, par Philipp Franz Balthasar von Siebold, un médecin naturaliste allemand.

Légèrement plus petit que son cousin Globulus, l’arbre va quant à lui mesurer 30 à 50 m de haut. L’huile essentielle tirée de ses feuilles va avoir une odeur relativement plus douce, plus fine, et la rend ainsi plus attrayante et facile d’utilisation. Parallèlement au Globulus encore une fois, elle sera plutôt spécifique des voies respiratoires supérieures, correspondant cette fois-ci au nez, à la bouche, au pharynx et au larynx. Cette spécificité en fait une huile proche de celle de Ravintsara. Son utilisation ne sera de ce fait pas tout à fait la même ! Au niveau de sa composition, on retrouve ici encore de l’eucalyptol (ou du 1,8-cinéole, souvenez-vous) en forte concentration, et non plus de l’alpha pinène mais de l’alpha terpinéol, une nuance qui change bien des choses.

Un même genre mais une espèce différente, l’Eucalyptus Smithii a été décrit par un botaniste allemand encore une fois (ils sont forts ces allemands), Ferdinand von Müller. Ce n’est qu’en 1899 que l’espèce est validée, par un botaniste australien cette fois-ci, Richard Thomas Baker qui lui donnera son nom : Eucalyptus smithii Baker.

Ce n’est certainement pas la plus connue des huiles essentielles d’Eucalyptus, mais elle est très rapidement adoptée, surtout pour créer des diffusions mêlant propriétés thérapeutiques et odeurs agréables (ce qui n’est pas toujours le cas pour les huiles essentielles, soyons francs). Avec son acidité qui fait toute la différence, elle relèvera les senteurs de vos synergies avec délicatesse.

Alors là, on peut dire qu’il sort du lot ! Non pas par son genre, puisqu’il fait partie des Eucalyptus, un petit peu par son espèce, citriodora, un minimum par le botaniste l’ayant découvert, Hook, mais SURTOUT par sa composition. On se demande bien quelle mouche l’a piqué, adieu 1,8-cinéole et alpha pinène, bonjour citronellal et citronellol !

Contrairement à ses confrères, cet Eucalyptus ne va pas donner une huile essentielle “respiratoire”, mais plutôt une huile essentielle aux propriétés anti-inflammatoires.

Avant de le différencier via l’huile essentielle qu’il va produire, l’Eucalyptus citronné va tout d’abord se différencier par son aspect. Cet arbre pouvant mesurer jusqu’à 50 m de haut va dégager une délicate odeur citronnée et donner une jolie écorce mouchetée. Originaire d’Australie comme tous les Eucalyptus, on le situera plutôt dans la région du Queensland. Son odeur particulière va lui conférer des propriétés répulsives également, et certaines études africaines ont notamment prouvé qu’il pouvait réduire les piqûres d’insectes propageant la malaria.