Blanches, roses, boursouflées ou presque invisibles, les cicatrices sont parfois inesthétiques voire douloureuses. Si la plupart du temps, les cicatrices ne restent qu’un moment, le temps que la peau ait fini son processus de cicatrisation, parfois les cicatrices restent, souvent à la suite de blessures mal soignées ou de chirurgie. Mais alors, les cicatrices, c’est normal non ? Nous nous sommes posés la question de savoir comment les cicatrices apparaissent sur notre peau. Voici une petite enquête…
Pour bien comprendre ce qui se passe lors de la formation d’une cicatrice, il est important de comprendre comment est constituée la peau. On distingue trois couches principales : L’épiderme, en surface, le derme, la partie de la peau la plus épaisse juste en dessous et enfin l’hypoderme constitué de cellules graisseuses. Notre peau est un véritable rempart qui nous protège des agressions du monde extérieur, de nombreux mécanismes barrières y sont donc présents. Par exemple l’épiderme, le premier touché, forcément, est constitué d’une barrière de cellules mères, qui envoient donc de nouvelles cellules en surface pour remplacer les autres en cas de besoin, c’est à dire très régulièrement.
Grâce à cela, quand on se blesse superficiellement en n'endommageant que l’épiderme, ce mécanisme suffit à réparer seul la peau et aucune cicatrice n'apparaît.
En revanche si la blessure est plus profonde, les fibres musculaires, terminaisons nerveuses, vaisseaux sanguins et autres éléments présents dans le derme sont détruits. Notre corps déclenche donc deux mécanismes : la coagulation pour refermer la blessure et les défenses immunitaires qui attaquent les microbes entrés.
Enfin, le phénomène de prolifération des cellules finit de combler le “trou”. Au bout de quelques jours un tissu cicatriciel apparaît, grâce au collagène. Si la plaie ne s’est pas infectée et a suivi tout ce processus sans encombre, aucune cicatrice ne devrait rester.
Vous l’aurez compris, dans tous les cas de blessures touchant le derme, un tissu cicatriciel apparaît. Mais en fonction des conditions de la cicatrisation, une cicatrice plus ou moins marquée et surtout qui restera ou non, va survenir à la suite de la blessure. C’est le cas quand :
Un corps étranger entre dans la plaie et empêche ainsi une bonne cicatrisation car notre système immunitaire se met en état d’alerte.
Quand la blessure est trop importante : Le processus de cicatrisation a alors du mal à faire son job, le sang ne coagule pas assez vite et les macrophages, les cellules de défense, sont dépassés. C’est le cas lors d’une opération chirurgicale, les chirurgiens doivent aider notre peau en la recousant. La cicatrice qui s’en suivra dépend alors beaucoup de la qualité de ce travail...
Une infection survient : forcément quand on est blessé, c’est la porte ouverte à tous les virus et bactéries. Nous ne sommes donc pas à l’abri d’une infection qui pourrait compromettre le bon déroulement de la cicatrisation
La prise de certains médicaments contenant des éléments anticoagulants peut avoir un effet négatif sur la cicatrisation.
Enfin certains éléments peuvent aussi influer le processus de cicatrisation comme le diabète, la cigarette ou l’obésité.
Il faut savoir que le tissu cicatriciel vient en renfort, en soutien de l’épiderme en cas d’agression mais il n’est en aucun cas de la même qualité que la peau qui était là avant. Cette différence n’est donc pas qu’au niveau de l’efficacité mais aussi au niveau esthétique, ça se voit. Et c’est ça une cicatrice !
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Ouvrage : de la Charie, T. (2019). Se soigner par les huiles essentielles. Pourquoi et comment ça marche ? Editions du Rocher.
Cet article d'aromathérapie a été rédigé par Théophane de la Charie, auteur du livre "Se soigner par les huiles essentielles", accompagné d'une équipe pluridisciplinaire composée de pharmaciens, de biochimistes et d'agronomes.
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